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Quand l'histoire de l'art et le droit se mêlent
L'AFFAIRE MAURICE DE VLAMINCK: AUTHENTIQUE OU FAUX ?
En 1953, une affaire judiciaire met aux prises le peintre Maurice de Vlaminck et le collectionneur Fernand Depas. Le litige porte sur l'authenticité d'un tableau intitulé "Champ de Blé", acheté par Depas, puis remis en question par Vlaminck lui-même, qui efface sa signature du tableau. Cette affaire soulève des questions cruciales concernant les droits d'auteur et la propriété d'œuvres d'art.
Contexte de l'Affaire
Maurice de Vlaminck, ancien violoniste et coureur cycliste devenu peintre autodidacte, a connu la célébrité grâce à Ambroise Vollard. En 1953, Fernand Depas, qui a acheté un tableau de Vlaminck, souhaite le vendre à un prix beaucoup plus élevé. Pour obtenir un certificat d'authenticité, il confie le tableau à Jean Mettey, marchand de Vlaminck. À la surprise de Depas, Vlaminck déclare que l'œuvre est un faux et en efface sa signature.
Depas, convaincu de l'authenticité du tableau, assigne Vlaminck en justice, réclamant des dommages-intérêts pour la perte de valeur causée par la disparition de la signature et la saisie du tableau.
L'AFFAIRE DANIEL BUREN CONTRE SIDONIE LARIZZI: LE RESPECT DES DROITS MORAUX DE L'ARTISTE
En 1986, une campagne publicitaire lancée par le chausseur parisien Sidonie Larizzi suscite la controverse en utilisant l'œuvre "Les Deux Plateaux" de Daniel Buren sans mentionner son nom. Cette affaire met en lumière les enjeux liés aux droits moraux des artistes et à la propriété intellectuelle.
Contexte de l'affaire
Sidonie Larizzi lance une campagne publicitaire avec une photographie en noir et blanc où un escarpin féminin prend appui sur une des célèbres colonnes rayées de noir et blanc de Buren, installées dans la cour d'honneur du Palais-Royal. La publicité joue sur la polémique entourant l'œuvre de Buren pour attirer l'attention. Daniel Buren, découvrant cette publicité, décide d'assigner en justice Sidonie Larizzi et son agence de communication, City Communications, pour atteinte à ses droits patrimoniaux et moraux.
L'AFFAIRE ROSA BONHEUR CONTRE POURCHET: LE REFUS D'EXECUTER UNE COMMANDE
En 1864, une affaire judiciaire oppose la célèbre artiste Rosa Bonheur à un riche négociant de Lyon nommé Pourchet. Ce conflit, qui porte sur la non-exécution d'une commande de tableau, soulève des questions importantes sur les obligations contractuelles des artistes et les droits des commanditaires.
Contexte de l'affaire
À la fin de l'année 1860, Pourchet sollicite Rosa Bonheur pour qu'elle réalise un tableau dans le style de ses œuvres célèbres. Rosa Bonheur accepte la commande, proposant un prix entre 8000 et 10000 francs, ce qui convient à Pourchet. Ce dernier affine ensuite sa demande en souhaitant un tableau représentant un attelage de chevaux et de bœufs ou un labourage.
Cependant, malgré les promesses de Rosa Bonheur, les mois passent sans que l'œuvre ne soit livrée. Finalement, Rosa Bonheur conseille à Pourchet de renoncer à sa commande, mais il insiste. En juin 1864, elle lui écrit qu'il n'obtiendra jamais son tableau. Devant cette situation, Pourchet assigne l'artiste en justice, réclamant soit la livraison du tableau, soit 15000 francs de dommages-intérêts.
L'AFFAIRE VICTOR VASARELLY CONTRE JACQUES VALLUET: LA CONTROVERSE DE "FOR POK"
En 1980, le monde de l'art est secoué par une affaire judiciaire opposant Victor Vasarely, maître de l'art optique, à son assistant de longue date, Jacques Valluet. Cette affaire, centrée sur la paternité de l'œuvre "For Pok", soulève des questions complexes concernant les droits d'auteur et la reconnaissance artistique.
Contexte de l'affaire
En 1979, Victor Vasarely demande à son assistant Jacques Valluet d'agrandir et de reproduire en noir et blanc une de ses œuvres intitulée « For Pok ». Cependant, des tensions surgissent rapidement concernant la rémunération, jugée insuffisante par Valluet. Malgré cela, Valluet exécute la commande et livre l'œuvre, mais la récupère ensuite en attendant le règlement complet. Ne recevant aucune réponse de Vasarely, Valluet revendique alors le statut de co-auteur de "For Pok" et porte l'affaire en justice le 20 février 1980. Il exige également le paiement de la somme qu'il a fixée.
L'AFFAIRE GEORGES ROUAULT CONTRE LES HERITIERS DE VOLLARD: PROPRIETE ET INACHEVEMENT DES OEUVRES D'ART
En 1947, une affaire juridique retentissante éclate entre Georges Rouault, peintre français renommé, et les héritiers de son marchand d'art, Ambroise Vollard. Ce procès met notamment en lumière la question de la propriété des œuvres d'art non terminées, vendues sans le consentement de leur créateur.
Contexte de l'affaire
Georges Rouault, connu pour ses œuvres empreintes de spiritualité, avait confié une vaste collection de peintures et d'estampes à Ambroise Vollard pour qu'il les vende. Cependant, à la mort de Vollard en 1939, de nombreuses œuvres restaient invendues. Plus problématique, certaines avaient été vendues avant que Rouault ne les considère comme achevées.
L'AFFAIRE DES HERITIERS DE PICASSO CONTRE LES CONCEPTEURS D'UN FILM PUBLICITAIRE
En 1998, une affaire retentissante éclate dans le monde de l'art et de la publicité, opposant les héritiers de Pablo Picasso aux concepteurs d'un film publicitaire. Cette affaire met en lumière les droits d'auteur et les limites de l'usage de l'œuvre d'un artiste décédé.
Contexte de l'affaire
En 1998, une société de publicité lance une campagne pour une marque de voiture, intégrant dans son film publicitaire une œuvre fortement inspirée du style cubiste de Picasso. Les héritiers de Picasso, notamment ses enfants et petits-enfants, découvrent la publicité et estiment qu'elle porte atteinte aux droits moraux et patrimoniaux de l’artiste.